La négligence de la communauté rom à Mostar par l’État et le système éducatif de Bosnie-Herzégovine est un sujet qui me tient à cœur. Pouvoir couvrir cette histoire aux côtés d’Ivana et Sarah a été très important pour moi.
Je me souviens du moment où nous avions presque abandonné l’idée, faute de pouvoir trouver des interlocuteurs de la communauté. Puis nous avons rencontré une famille résidant près de l’Université Džemal Bijedić. Craignant un refus à cause de notre démarche journalistique et de notre manque d’expérience pour mener des entretiens, nous sommes allées à leur rencontre en leur demandant des informations sur un hôpital. Le père nous indiqué deux hôpitaux et la conversation a ainsi démarré. J’ai été frappée par la gentillesse et la volonté d’aider de toutes les personnes avec qui nous avons interagi.
Alors que nous traitions d’un sujet complexe profondément enraciné dans la société contemporaine, touchant à diverses questions telles que les violations des droits humains et l’accès restreint aux soins de santé et à l’emploi, nous avons anglé notre reportage sur l’éducation, point de départ essentiel pour lutter contre les discriminations envers les Roms. Avec cet article, nous aimerions inviter à dépasser les préjugés en faisant entendre les voix de ces groupes négligés et marginalisés. La couverture médiatique de cette question est rare, et lorsqu’elle est existe, elle manque souvent de profondeur.
Outre les précieux conseils de Tomislav, autre participant de l’atelier, pour améliorer la prise de note pendant nos entretiens, faire partie de ce projet m’a permise de grandir personnellement au contact de différents milieux et cultures.