Amel Dridi : « J’ai rencontré des gens accueillants et ouverts à la discussion »

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Lorsque je me suis retrouvée à l’aéroport de Charleroi, à Bruxelles, jeudi 18 avril 2024, je ne me doutais pas que j’allais vivre une aussi belle aventure humaine ! Mon objectif était de réussir à réaliser un reportage vidéo dans une langue inconnue avec des interprètes et d’en apprendre plus sur l’histoire de la Bosnie-Herzégovine. 

J’ai choisi d’effectuer un reportage sur la thématique du tourisme car c’est un secteur en plein essor dans le pays. J’ai travaillé sur ce sujet avec Marko, habitant à Mostar, et Ivana de Banja Luka. Nous avons eu la chance d’être accompagnés par Annika, journaliste au sein de la chaîne Arte. Au cours de nos échanges, Marko nous a expliqué le phénomène du tourisme de passage à Mostar. Beaucoup de visiteurs viennent seulement pour un ou deux jours et ils restent principalement dans la vieille ville. Face à ce constat, nous avons commencé à faire des recherches et à contacter nos interlocuteurs. 

Arrivée sur place, j’ai été étonnée de voir autant de touristes dans la vieille ville et pas vraiment en dehors. Ils se déplacent pour admirer le vieux pont et profiter des richesses naturelles du pays. En arpentant les ruelles de la vieille ville, j’ai rencontré Adnan, artisan de cuivre, et sa femme Dragica. Ils nous ont très gentiment ouvert les portes de leur boutique et répondu à nos questions. Très à l’aise, Adnan nous a même parlé de son histoire d’amour avec sa femme. Je me suis dit que ce couple pouvait également être de bons interlocuteurs pour le groupe de Laura, Sara et Tijana qui faisaient un reportage sur les couples mixtes. Je vous laisse visionner leur vidéo si vous voulez en savoir plus. 

Sur le terrain, nous avons eu la chance de rencontrer des gens accueillants et ouverts à la discussion. Dans la peau de vrais journalistes, Marko et Ivana ont su mettre en confiance nos interlocuteurs et poser les bonnes questions. C’est la première fois que je travaillais avec des traducteurs/fixeurs et j’admets que ce n’est pas un exercice facile. La communication, l’écoute et la patience ont été vraiment essentielles pour mener à bien notre reportage.

Cette semaine à Mostar a été une expérience incroyable. Le dernier jour, nous avons eu la chance de pouvoir visiter la ville de Sarajevo. ​​Là-bas, j’ai pu me rendre avec d’autres participants à la Gallery 11/07/95, où l’on retrouve les photographies de Tarik Samarah. Ce musée fournit des scènes documentaires poignantes de ce qui restait de Srebrenica à la suite du génocide qui a eu lieu en juillet 1995. J’ai trouvé cette exposition bouleversante. Ce voyage m’a permis d’en savoir plus sur l’histoire et la culture de la Bosnie-Herzégovine. Je garde de très bons souvenirs des moments passés avec l’ensemble du groupe.