Irfan Mandžuka : « La puissance d’une langue commune »

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Dès sa conception, ce projet semblait prometteur. Pourtant, il ne suffit pas d’exposer une idée au monde, il faut la développer, la soigner et enfin la matérialiser. Et je pense que nous sommes certainement parvenus à le faire.

La rédaction d’un reportage est un processus qui m’a toujours intrigué et c’est pendant l’atelier que j’ai vraiment pu satisfaire ma curiosité en collaborant avec des journalistes formidables et en me retrouvant moi-même parfois dans leur rôle. C’est la première fois que j’ai été en mesure de diriger et de traduire simultanément des entretiens avec des personnes influentes de notre société. C’est grâce à une aide réciproque et à un soutien mutuel que nous avons été à la hauteur de ce défi.

Je me suis rendu compte que le travail du journaliste est beaucoup plus complexe et exigeant que je ne le pensais au début, et j’ai compris à quel point il peut parfois être difficile d’être objectif et impartial, et combien il est important de l’être afin de pouvoir bien présenter toute la vérité.

En participant à cet atelier, j’ai développé mes compétences en travail d’équipe et je me suis confronté à certains problèmes réels auxquels notre société fait face. Cette expérience a certainement réveillé l’activiste qui sommeillait en moi.

J’ai également eu l’occasion de rencontrer beaucoup de belles personnes de différentes régions de l’ex-Yougoslavie et de France. Et je pense que c’est cela qui m’a le plus marqué. Des amitiés et des liens forts se sont noués. Une aventure a commencé et on s’en souviendra comme d’un souvenir ou d’une leçon utile. Pour certains, cela pourrait même constituer un tournant dans la vie, car même si nous ne savons pas ce que la vie nous réserve, de nombreuses portes se sont ouvertes. Cet atelier a une fois de plus confirmé la puissance d’une langue commune, comme un pont entre différentes personnes et cultures.