Avant d’arriver à Mostar, mes collègues et moi, nous avons préparé ensemble un plan de travail : que filmer et où, quand et avec qui. Notre reportage porte sur la gestion durable des forêts en Bosnie-Herzégovine, nous avons donc passé beaucoup de temps dans la nature. L’endroit que j’ai préféré a été dans les montagnes de Rujište.
J’ai choisi ce sujet parce que je voulais donner la parole à la nature : rechercher, apprendre et transmettre ce que j’ai appris aux autres afin de sensibiliser aux problèmes environnementaux qui touchent actuellement les forêts de Bosnie-Herzégovine.
Faire prendre conscience du problème est important pour moi car je crois en l’importance de la communauté et de la responsabilité de chacun. Je crois à l’effet boule de neige, c’est-à-dire au fait que chaque petite action s’accumule au fil du temps et finit par laisser un impact considérable. Jeter un sac dans la forêt semble insignifiant sur le moment (même si cela ne l’est jamais) or si l’action se répète tous les jours, dans un an, nous avons formé une décharge. C’est cela que j’entends par effet boule de neige !
Je m’attendais à ce que nous donnions le meilleur de nous-mêmes. Et nous l’avons fait. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est le soutien inconditionnel et l’hospitalité des interlocuteurs. Nous avons choisi de bons experts et des gens formidables. Il n’y a rien dans l’ensemble du processus que je changerais si je devais le refaire.
Ce que je tiens aussi à dire, c’est que la société, c’est nous. Vous et moi. Nous ne pouvons pas souhaiter une société meilleure si nous ne souhaitons pas un moi meilleur. Nous ne pouvons pas avoir un avenir meilleur si nous détruisons ce que nous avons aujourd’hui. J’aimerais que l’écologie ait plus de place dans les médias et dans la vie sociale, et j’espère que notre reportage sera un petit pas dans cette direction.