Chloé Philippon : « Rien ne m’avait préparée à ce que j’ai découvert »

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Avec Vanja et Emina, nous nous sommes rencontrées quelques semaines lors de réunions en ligne avant l’atelier. Nous avons choisi d’aborder ensemble le thème des forêts et la question de leur préservation.

L’étendue forestière en Bosnie-Herzégovine est unique en Europe. C’est une biodiversité très riche, refuge pour de nombreuses espèces endémiques. Ces zones vertes jouent un rôle central dans l’absorption des émissions carbone et la lutte contre la pollution des villes. Les services qu’elles rendent à la planète sont innombrables. Malheureusement, la protection des forêts n’est pas appuyée par les législations à l’échelle nationale du pays. C’est face à ce constat et munies de chiffres et d’une liste de contacts que nous nous sommes lancées dans l’aventure.

Mon arrivée sur le terrain a été laborieuse. Blessée au pied, j’ai passé les premiers jours sur place à boiter sur l’incontournable pont de Mostar. Rassurant pour un sujet aussi « outdoor » que le nôtre… Heureusement, la situation s’est arrangée. Et rien ne m’avait préparée à ce que j’ai découvert une fois sur place : des reliefs enneigés, des sorties en pleine nature, de longues balades dans la ville. En plus du dépaysement, j’ai eu la chance de faire d’excellentes rencontres. Autant au sein du groupe qu’avec les personnes qui ont participé à notre reportage, chaque échange a été précieux. 

J’ai beaucoup appris de la collaboration journaliste / traductrice-interprète. N’ayant jamais travaillé dans cette configuration, j’en appréhendais la difficulté. Finalement, les interviews se sont passées dans une ambiance assez naturelle. J’ai dû redoubler de concentration et d’écoute durant cet exercice afin de faire partie de l’échange même s’il se déroulait dans une autre langue que la mienne. Je suis très satisfaite de la méthode que nous avons trouvée. Ce travail en trio implique de savoir communiquer, de se faire confiance mutuellement et de s’approprier complètement le sujet, quel que soit notre rôle.  

Même si le rythme de travail a été très intense et que les difficultés ont été au rendez-vous, l’atelier média restera pour moi une expérience inoubliable, autant professionnellement qu’humainement.